
Agar est Égyptienne, mais elle ne vit pas en Égypte. Elle est une étrangère au service d’un couple de croyants : Abraham et Sarah.
Ils sont respectables, pieux, et parlent souvent de ce Dieu qu’elle ne connaît pas, ce Dieu Créateur de l’univers, du ciel, de la terre, de la mer et de toute vie.
Ce couple n’a pas d’enfant. Pendant des années, ils ont espéré… mais rien.
Pas de promesse accomplie. Pas de rire d’enfant à la maison.
Alors, dans l'impatience, Sarah propose une solution pour le moins radicale : qu’Agar devienne la mère porteuse de l’enfant tant attendu.
Comme il n’y avait ni médecine moderne ni insémination artificielle à l’époque, cela signifiait qu’Agar devait coucher avec Abraham.
Elle devient ainsi à la fois employée et femme illégitime.
Agar tombe enceinte.*
Rapidement, elle sent les signes de la vie en elle. Son ventre s’arrondit, ses seins se tendent.
Elle est fière. Trop fière.
Le climat devient tendu avec Sarah. Le mépris s’installe d’un côté, la jalousie de l’autre. Les conflits éclatent, et Sarah finit par la maltraiter.
Un jour, Agar ne supporte plus la situation.
Elle s’enfuit. Enceinte, seule, sans but, elle erre dans le désert.
Mais là, au creux de sa misère, elle fait une rencontre inattendue. Dieu lui-même vient à sa rencontre.
Ce jour-là, Agar découvre un Dieu personnel. Pas un Dieu lointain, mais un Dieu qui voit et qui entend. Un Dieu qui connait sa situation et qui l'appelle par son prénom. Il lui parle, lui fait une promesse concernant son enfant.
Et Agar, touchée par cette rencontre divine, obéit : elle retourne auprès d’Abraham et Sarah.
Son fils Ismaël naît. Les années passent.
Mais alors qu’Ismaël devient adolescent, un événement bouleverse tout : Sarah donne finalement naissance à un enfant. Le miracle tant attendu arrive. Et avec lui, un matin terrible pour Agar.
Un réveil brutal.
Imagine : tu dors encore, et quelqu’un te secoue. Ce n’est pas pour te souhaiter bonne journée, mais pour te dire de partir. C’est ce qui arrive à Agar.
— Agar ! Debout ! Réveille ton fils et partez !
— Hein ? Quoi ? Où ? Comment ça ?
— Tu n’as pas le choix. Dieu m’a dit qu’Ismaël ne doit pas hériter avec le fils de Sarah. Prends ce pain, cette gourde d’eau… et pars.
Agar se retrouve chassée avec son fils. Plus de toit. Plus de travail. Plus de sécurité. Plus de repères. Pas de famille ni d'amis pour lui venir en aide.
Juste un grand et affreux désert dans lequel elle se perd.
Agar, hagarde, s'égare.
Sans eau et sans espoir, elle est au bout de ses ressources. Incapable de pourvoir aux besoins de base de son enfant, elle s'éloigne de lui et pleure. Sa douleur est extrême.
Peut-être t’es-tu déjà sentie comme Agar : fatiguée, découragée, victime d'injustice et perdue. Tu as tout essayé, mais tu ne vois plus d’issue.
Tu ne comprends pas Dieu.
Tu as l'impression qu'il se contredit. Tu ne comprends pas le chemin où il te mène.
Et les questions se bousculent :
"C'était quoi cette promesse que j'avais cru recevoir ?",
" Dieu ! Je croyais que tu t'intéressais à moi mais là, tu fais quoi ? Tu es où ?",
"Et ces gens qui disaient te servir, comment ils peuvent me faire ça ?"
Attendez ! L’histoire ne s’arrête pas là !
La Bible dit que Dieu entendit la voix du garçon.*
Probablement qu'il priait, ayant été enseigné par son père. En tout cas, cela nous montre que Dieu était attentif à l'enfant. Il savait exactement là où il était et ce qu'il traversait.
Cela me rappelle un texte magnifique* dans lequel Dieu dit :
“J’ai vu la souffrance de mon peuple, j’ai entendu ses cris, je connais sa douleur, c’est pourquoi je suis descendu pour le délivrer, pour le faire sortir, pour le conduire.”
Dieu entend.
Il entend même quand tu n’as plus la force de prier. Il entend les soupirs et les pleurs. Il voit les cœurs brisés. Il connait ta situation et il a le regard posé sur ce qui te fait le plus souffrir.
Et Il descend, il intervient en ta faveur.*
Dieu parle à Agar avec tendresse :
“Qu’est-ce que tu as Agar ?”
La Bible se tait là dessus mais moi je pense qu’il a dû lui laisser le temps de vider son coeur.
Puis il lui dit : “N’aie pas peur”.
Oh oui ! Dieu vient toujours nous rassurer.
J'aime la façon dont Dieu s'occupe à regagner sa confiance.
Mais il fait plus que ça !
Dieu la ramène à ses responsabilités. Il la rend capable de se ressaisir et de reprendre son rôle de mère.
Dieu pourvoit à son besoin vital du moment. Le puits était déjà là mais Agar ne le voyait pas. Trop de sable ? Trop de larmes ? Souvent, notre souffrance déforme notre vision et nous ne voyons pas les solutions existantes. Mais Dieu nous ouvre les yeux.
Ensuite, Dieu renouvelle sa promesse concernant son fils.
Et dans la suite, on voit que Dieu fut avec lui et qu'il a tenu promesse en faisant de lui une grande nation.
Une parole pour toi
Tu es peut-être aujourd’hui dans une saison difficile, pleine d’injustice, d’incompréhensions, de douleurs. Tu ne vois plus les solutions. Mais Dieu voit. Dieu entend. Et Il descend.
Dans Ésaïe 54 Dieu dit :
"N'aie pas peur, tu ne seras plus couverte de honte, tu ne te souviendras plus des insultes qu'on te lançait.
Comme une femme abandonnée, tu étais complètement découragée. Mais le Seigneur t'a rappelée. Avec une grande tendresse, je veux te reprendre, avec un amour sans fin je te montre ma tendresse.
Les montagnes peuvent bouger, les collines peuvent changer de place, mais l'amour que j'ai pour toi ne changera jamais.
Je vais te rebâtir.
Personne ne t'écrasera plus et tu n'auras plus peur.
Personne ne t'effraiera plus et tu ne seras plus menacée.
Moi, le Seigneur, je le déclare".
Prends le temps de lire et relire cette déclaration pleine de douceur de Dieu pour toi. Laisse-la descendre dans ton cœur.
Ton histoire n'est pas finie ! Attends-toi à une belle surprise !
As-tu déjà été dans une situation de détresse ? Ecris en commentaire la parole de Dieu qui t'a aidée à avancer. J'aurais plaisir à le lire.
* Références bibliques :
Genèse 16.7-11 ; Genèse 21.14-21 ; Exode 3.7 ; Psaume 34.6 ; Esaïe 54.4-17
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