
J'ai remplacé une collègue dans un service qui n’était pas celui dans lequel je travaillais habituellement. J’ai passé la journée au milieu des cris, des gestes incontrôlés, d’émotions mal gérées, de vêtements souillés d’excrément.
Malgré cet abord plutôt repoussant, mes collègues et moi-même avons passé notre temps à
écouter, à répondre avec bienveillance, à aider à manger patiemment, à laver, à changer avec
respect…
De retour chez moi, j’étais épuisée et j’avais l’impression que l’odeur d’excrément s’était attachée
à moi. Je n’avais qu’un espoir : celui qu’on ne me demande surtout pas d’y retourner.
Et pourtant, ce sentiment très fort que ces personnes ont été créées par Dieu et qu’il les aime.
Dans ma discussion avec lui, j’ai compris que la condition humaine ressemble à ce microcosme
et que Dieu nous dit :
« Toi, l’humain que j’ai créé,
Tu es en bien triste état :
Souillé par tes excréments,
Perdu émotionnellement,
Courant sans savoir vers quoi.
Moi, ton Dieu, ton Créateur,
Je viens pour te rencontrer.
Ta puanteur va m’imprégner,
Mais tel est l’élan de mon cœur.
T’enlacer, te laver, te vêtir,
Être attentif à tes besoins,
Te soigner et te nourrir,
Te rendre ta dignité d’humain,
Voilà comme je t'aime."
Ajouter un commentaire
Commentaires