Un charme impérissable

Publié le 28 octobre 2025 à 19:42

Pendant longtemps, j'ai détesté les six premiers versets de 1Pierre 3.

Chaque fois que je les lisais, j'avais l'impression d'un poids injuste qu'on faisait porter sur mes épaules de femme.

Mais cela n'a pas empêché Dieu de travailler mon cœur.

 

"Que votre douceur soit connue de TOUS " *

Tel est le verset qui retint mon attention, dès les premiers mois de mon mariage.

De TOUS... Donc, de mon époux aussi... et même en priorité, n'est-ce pas, Seigneur ?

 

À l'extérieur, au travail, à l'Église, j'étais connue pour être une femme douce.

Mais à la maison, déjà adolescente, je piquais dur.

 

Cette recommandation de Dieu s'est imprégnée en moi et, peu à peu, je me suis efforcée de manifester de la douceur, même quand j'avais envie de sortir les griffes. 

Je m'y suis attelée, volontairement et patiemment... et mon caractère a changé — au grand étonnement de mon père, d'ailleurs. 

Oh ! Il m'arrive encore de sortir l'arsenal d'un oursin mais, globalement, mes réactions sont devenues beaucoup plus douces.

 

Une parole que je refusais... et qui m'a façonnée

 

Bien plus tard, c'est un autre verset — tiré justement de ce passage que je détestais — qui a pris racine dans mon cœur.

Si je paraphrase cela donnerait :

"Revêts-toi d'un esprit doux et paisible, comme Sara auprès d'Abraham.

Espère en Dieu et ne te laisse pas troubler par une quelconque crainte".

 

 

Franchement, s’il y a un époux que je n’aurais pas voulu avoir, c’est Abraham.

Il a quand même mis Sara en danger à deux reprises pour sauver sa peau !

C’est tout le contraire de ce que j’attends de mon mari.

 

Et pourtant… elle a continué de le respecter, dans son attitude et dans son langage.

 

— Heu… mais là, Seigneur, si mon mari me met en danger, je peux me rebeller, non ?

 

En vrai, Dieu ne m’impose rien. 

Mais si je veux être l’œuvre d’art qu’Il façonne, alors je dois choisir de faire les choses à sa manière.

 

 

Douce et paisible : deux facettes d’un même cœur

 

La douceur, c’est le contraire de la dureté, de la rébellion, de la susceptibilité ou de l’affirmation de soi.

C’est une attitude d’humilité, de bienveillance, provenant d'un cœur confiant en Dieu. 

 

Être paisible, c’est garder le calme intérieur, la tranquillité d’esprit.

C’est ne pas s’inquiéter, parce qu'on s'abandonne à Dieu.

 

 

Quand le stress ou la peur frappent à la porte

 

Un esprit doux et paisible, c’est pour les moments où tout vacille.

Au lieu de me laisser envahir par la peur, la nervosité ou la colère, j'en parle avec Dieu et choisis de lui faire confiance.

 

C'est aussi décider de ne pas me laisser déborder par le stress ou la nervosité de l'autre, de garder un esprit calme et joyeux même si l'autre est grincheux —Heu... Je n'y arrive pas toujours, hein —

 

Mais quand je choisis la douceur et la paix, ma présence devient agréable pour mon mari et les autres occupants de la maison.

 

Soit dit en passant, cet esprit-là se manifeste aussi avec mes enfants adultes.

Quand ils prennent des décisions qui me semblent risquées, je sens l’inquiétude monter.

Mais si je m’agite, je deviens intrusive.

Alors, je les confie à Dieu… et je les laisse vivre.

 

 

Une offrande de mon nécessaire

 

Avoir un esprit doux et paisible, c’est comme offrir à Dieu ce que j’ai de plus cher :

mon besoin d’avoir raison, mes droits, mes peurs, mes résistances, mon besoin de contrôler la situation...

C’est dire :

"Je suis ok pour me laisser transformer, d'accord pour renoncer à revendiquer mes droits, d'accord pour ne pas me rebeller et même pour me dépouiller s'il le faut.

 

Je fais confiance à Dieu.

 

Accepter cette douceur de cœur que Dieu me propose, c’est un choix à renouveler chaque jour :

  • rester fermement attachée à Dieu (comme la branche au tronc de l'arbre), en écoutant ses conseils.
  • et laisser le jardinier couper tout ce qui gênerait la croissance du fruit.

 

 

Une promesse incroyable !

 

"Au lieu des buissons épineux poussera le cyprès —bel arbre ornemental

au lieu de l'ortie poussera le myrte —arbuste à la portée de tous, aux fleurs magnifiques et aux fruits succulents

et cela contribuera à la réputation de l'Eternel.(Esaïe 55.13)

 

La douceur, l'humilité, la bienveillance, la bonté, produisent l'unité.

Quand Dieu nous enseigne, c'est qu'il poursuit un but glorieux : il a en vue notre perfectionnement et notre épanouissement.

 

Tout comme David, bien que oint, n'est devenu roi qu'au temps fixé par Dieu, sans jamais rien forcer, de même, nous obtiendrons le fruit de la promesse, non par la force, l'énervement et les armes de guerre, mais par cet esprit doux et paisible cultivé patiemment.

Et Dieu en sera glorifié !

 

 

Et toi ?

 

Es-tu piquante aussi, par moments ?

Veux-tu participer à magnifier la réputation de Dieu en le laissant adoucir ton caractère ?

Souviens-toi qu'un arbre prend plusieurs années avant de commencer à produire du fruit. Et qu'un fruit, avant de devenir gros, beau, coloré et savoureux, est d'abord une petite chose rabougrie, insipide ou acide.

Alors prends patience et sois bienveillante envers toi-même : la maturité prend son temps. 

 

N'hésite pas à laisser un commentaire ou même à m'interpeller dans contact@tresors-spirituels.net 

 

* Référence biblique : Philippiens 4.5

 

Merci à Nathalie qui, par ses réflexions, me permet de peaufiner ces textes.